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Documents du CDOMK49
12 décembre 2019

Bulletin 15 page 3

Le Grand débat

 

Pourquoi ce questionnaire et cette synthèse ?  

Sollicité par Madame Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, dans le cadre du grand débat national lancé par le président de la République, le Conseil national a souhaité recueillir l’avis de la profession sur la distribution des soins de kinésithérapie.

Cette consultation représente une occasion unique pour les masseurs-kinésithérapeutes désirant se faire entendre et émettre des propositions constructives au service de la profession et dans l’intérêt des patients.

Un questionnaire comportant 23 questions réparties selon les quatre thématiques du grand débat national a ainsi été mis en ligne entre le 31 janvier et le 28 février 2019

 

Une participation remarquable.

La participation a été au rendez-vous puisque plus de 3 000 MK ont saisi cette occasion pour partager leurs doléances et les solutions qu’ils imaginent pour y faire face.

Au-delà du nombre, les contributions sont remarquables par leur intérêt sur le fond, aussi bien que par la grande variété des approches et réflexions partagées, au service d’une haute idée de leur profession et de l’intérêt de leurs patients. Cette richesse et cette abondance ont rendu nécessaire la réalisation d’une synthèse permettant de mettre en valeur la qualité et la variété des contributions de façon accessible.

 

Synthèse générale

La consultation lancée par le Conseil national de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes a permis aux praticiens d’exprimer à la fois la conscience qu’ils ont de jouer un rôle important dans le dispositif de santé et leur besoin de reconnaissance.

À travers leurs réponses, les MK ont fait part d’un profond désir de valorisation de leur métier et de leurs compétences.

Reconnaissance de leur diplôme, de leurs qualifications et de leur savoir-faire.

Reconnaissance de leurs formations, spécialisations et de leur dévouement.

Ils estiment que leur travail et leur niveau d’études n’est pas justement rémunéré et demandent une revalorisation des actes qui tienne mieux compte de la réalité de leur pratique et des investissements nécessaires (matériel et formations).

La rémunération en milieu hospitalier étant elle très souvent jugée « lamentable ».

 

Mais le besoin de valorisation n’est pas que financier.

Les MK veulent être reconnus par les autres professionnels de la santé et en premier chef par les médecins.

Ils veulent cesser d’être vus comme des « techniciens » et être intégrés à part entière dans l’organisation et le parcours de soins des patients. Quitter une position périphérique et gagner en autonomie est une vraie demande qui passe souvent par un accès direct en première intention et des compétences élargies comme le droit à la prescription.

Ils souhaitent mieux occuper le terrain de la prévention et de l’éducation auprès de la population pour la maintenir en santé le plus longtemps possible et aider à réduire les coûts de santé.

Une meilleure insertion dans le dispositif médical passe aussi par améliorer la communication et les passerelles entre les différents professionnels de santé et les établissements hospitaliers.

 

Les MK demandent qu’on leur fasse confiance et que leur pratique cesse d’être corsetée dans une nomenclature « obsolète.

Ils veulent décorréler temps et argent, assouplir la règle des 30 minutes et cesser de « découper les patients en membres » pour pouvoir mieux travailler sur des pathologies parfois complexes.

Ils aimeraient se concentrer sur les soins sans devoir « perdre de temps » avec une administration lourde et déconnectée du terrain

 

Pour pouvoir répondre à la demande des patients, ils estiment important

        D’augmenter le nombre de MK formés et faire évoluer, voire supprimer le numerus clausus.

        Améliorer le maillage territorial est aussi vu comme une priorité, quitte à obliger des praticiens à s’implanter dans des zones sous-dotées ou, a minima, de mettre en place de réelles mesures incitatives.

        Revaloriser les déplacements à domicile est aussi un point important.

        Un bon maillage territorial est aussi vu comme un atout en matière environnementale car il favorise la réduction des déplacements.

 

Les MK souhaitent pouvoir diversifier leurs champs d’action et de compétences tout en demandant un cadre qui permette de « faire le ménage » dans la profession et de lutter contre les « pseudosciences ». 

 

Enfin, la promotion de leur métier est vue comme un vrai levier.

Promotion de leurs compétences auprès des médecins et autres professionnels de santé mais également auprès du grand public.

Et en la matière, leurs regards se tournent souvent vers le Conseil de l’Ordre…

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